jeudi 1 janvier 2009

Bonne Année à tous, et merci Beñat!










arbre en fin d'hiver, bourgeons naissants
credit photo: vieux bandit flickr


L'année 2009 arrive, et ceux qui voulaient que le monde ne change surtout pas vont être déçus.
La croissance zéro repointe son nez. Les grandes industries traditionnelles vacillent. Beaucoup s'arrêtent de consommer sans réfléchir: au delà du prix, on commence aussi à évaluer l'empreinte environnementale, les additifs chimiques, le respect de la main d'oeuvre. Tous ces éléments, ignorés plus ou moins il y a quelques années, sont maintenant déterminants pour la plupart d'entre nous.
Car tout se mélange dans notre tête: réchauffement climatique, crise économique, chômage... Et si cet effondrement des structures économiques mondiales était un espoir pour notre planète? Sa chance, même? On peut l'écrire autrement. Pourquoi la lutte contre le réchauffement climatique n'offrirait pas à l'économie mondiale une opportunité de relance: sur des bases morales et environnementales plus saines.
Relance de la croissance, oui, mais dans l'écologie. Exiger des gouvernements que les aides soient dirigées exclusivement vers la reconversion d'un monde respectueux de l'homme et de son environnement. En cessant par exemple de sauver des entreprises qui s'empressent en suivant de licencier, afin de grappiller quelques miettes. En osant reconsidérer la notion de profit, pour l'associer à la notion de bénéfice environnemental et humain. En imaginant plus loin que la prochaine élection: projeter de nouveaux métiers, nettoyer le système des formations professionnelles, profiter de la jonction ANPE/ASSEDIC pour insuffler un nouvel esprit.
Repenser ce que l'on enseigne dans nos lycées agricoles (le bio y est quasi inexistant, me dit-on), ainsi que les enseignements dans les écoles de commerce: enseigner comment vendre, oui, mais aussi étudier au détriment de qui, de quoi?
Ceci semble irréaliste. Mais l'économie dirige tout, et elle vient de se croûter splendidement. Elle est pragmatique, l'économie, et pas si bête. Il faut juste qu'on lui mette le nez dedans.
2009, il faut l'aborder franchement. Acheter bio chaque fois qu'on peut. Cesser de gaspiller l'énergie. Recycler, réparer, récupérer, échanger, donner. Marcher plus souvent et laisser la voiture. Investir si l'on peut dans des actions développement durables ou solidaires, en laissant au grenier les rendements à 10%.
Et ne pas laisser les autres agir à notre place. S'engager dans une association, un parti, un club, un mouvement en accord avec qui nous sommes vraiment. Parce que chercher son cageot AMAP le samedi, c'est bien. Et les 6 autres jours?
Beñat, notre maraîcher de l'Amap de Saint Jean de Luz, a commencé l'année dernière. Avec notre aide, il s'est lancé dans l'aventure et je me souviens de son air hésitant lors de la première réunion. Il engageait sa famille, aussi. Il a eu beaucoup de courage. Franchement, il a montré la voie. Chacun dans sa petite vie peut commencer à changer le monde.
Il n'y a pas que moi qui le dit. Avec des mots plus savants Jacqueline McGlade, qui dirige l'Agence européenne pour l'environnement (AEE), conseille de"penser l'économie comme une filiale de l'environnement" (dans le journal Le Monde du 26 décembre). C'est un bon départ pour l'année 2009.

Bonne Année à toutes et à tous!
Sylvie
Bonne Année 2009 à toutes et à tous!!!!